Qu'est-ce qu'elles font
juste en face de l'église toutes ces gens divisées cette histoire suspendue à mesure d'un bras, à distance de l'offense car à la paix on pense car la paix on l'effleure deux familles désarmées de sang se rangent en reddition, et pour tous la douleur des autres c'est une douleur à moitié il lui suffit des causes futiles à la guerre du cœur, le gémissement d'un chien abattu par une ombre qui passe elle se contente de courtes agonies sur la chemin vers chez soi, un éclat rouge de sang, une absence à qui on prépare le dîner et à chaque coup de feu de chasseurs on prie pour notre sort. Que font-elles, ces filles qui brodent et qui cousent, toutes ces tâches de deuil renonçant à l'amour parmi elles se cache un espoir égaré que l'ennemi désire, qu'il veut qu'on le lui rende et des mains que l'on surprend en hâte à toucher d'autres mains, il faut bien qu'il y ait une façon de vivre sans peine et des yeux courant à d'autres yeux pour découvrir plutôt que ce n'est que le repos du vent, une haine à moitié et de la part qui manque s'occupent les autorités v Car la disamistade s'oppose à notre malheur c'est le temps qui bouleverse notre sort, notre vie en courant. Qu'est-ce qu'elles font juste en face de l'église toutes ces gens divisées cette histoire suspendue [traduzione di Riccardo Venturi] |