Laisse que son sentier soit fleuri, Seigneur,
lorsqu'il devra rendre son âme à Toi et au monde sa peau alors qu'il viendra à Ton ciel là où les étoiles resplendissent en plein jour. Lorsqu'il traversera le dernier vieux pont il dira aux suicides en les baisant au front: «Venez au Paradis là où je vais moi aussi car il n'y a pas d'enfer au monde du bon Dieu». Faites qu'il arrive chez Vous avec ses os perclus suivi de milliers de ces visages blancs, faites qu’il revienne chez Vous d'entre les morts pour outrage qu'au ciel et à la terre ils montrèrent du courage. Messieurs les bien-pensants, j'espère que cela ne vous dérangera pas si au ciel, au milieu des Saints, Dieu suffoquera entre ses bras le sanglot de ces lèvres pâles qui à la haine et à l'ignorance préférèrent la mort. Dieu de miséricorde, Ton beau Paradis Tu l'as fait surtout pour celui qui n'a pas souri pour ceux-là qui ont vécu avec la conscience pure; l'enfer n'existe que pour celui qui le craint. Personne ne pourra jamais mieux que lui t'indiquer les erreurs de nous tous que tu peux et veux sauver. Entends sa voix qui chante déjà au vent Dieu de miséricorde Tu verras, Tu seras heureux. Dieu de miséricorde Tu verras, Tu seras heureux. [traduzione di Mario Selvaggio] Tratto da Fabrizio De André. La Buona Novella ~ La Bonne Nouvelle (Editrice APES, Roma 2012) e pubblicata per gentile concessione del traduttore e dell'editore. |